Ghizlane Sahli

Ghizlane Sahli est née en 1973 à Meknès, au Maroc.
 
Ghizlane Sahli brode, sculpte et dessine. Elle raconte un voyage intérieur et organique, porté par une dimension universelle.
 
Avec l’aide de techniques ancestrales et du savoir-faire des artisanes qui l’entourent, elle développe ses idées contemporaines. Ensemble, elles créent une broderie en trois dimensions, notamment à travers l’Alvéole, à partir des déchets qu’elle collecte.
 
L’Alvéole est la particule élémentaire de son travail. C’est l’atome qui constitue la matière. C’est la cellule dont l’accumulation et la prolifération créent l’œuvre. Ghizlane apporte ainsi son regard en jouant avec les matières, les échelles et les volumes.
 
Elle utilise le fil,  soie, laine, plastique ou métal, pour tisser et célébrer les sujets qui la stimulent : le corps humain en général, et le corps féminin dans son intimité.
 
Ghizlane s’inspire de la métaphore avec la nature pour développer son propos et exprimer son intériorité et ses émotions. Une émotion pure, débarrassée de toute contribution religieuse, sociale, éducative ou générique.
 
Après avoir étudié l’architecture à Paris, Ghizlane Sahli est retournée au Maroc et s’est installée à Marrakech. Passionnée par la broderie et les tissus, elle a décidé d’ouvrir un atelier de design textile, où elle s’est entourée d’artisans. Elle a été immergée dans cet univers pendant sept ans et a ainsi développé un regard particulier sur ce monde du fil qui la fascine. Elle a reçu le prix de la création lors du « Colors Trophy » en 2009.
 
En 2012, à la suite de la création d’une robe réalisée à partir de déchets (sacs-poubelle, canettes, bouteilles en plastique)  pour Marrakech Mag, Ghizlane décide de fermer son atelier de broderie et de se consacrer à la création artistique pure. Elle forme, avec sa sœur et deux amis photographes, le collectif Zbel Manifesto, qui travaille principalement avec des déchets. Le collectif se produit à la Biennale de Marrakech en 2014, présentant une installation intitulée Pimp my Garbage. Ils sont ensuite invités à participer à l’exposition inaugurale du Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain de Rabat (Maroc).
 
Aujourd’hui, Ghizlane poursuit son travail avec l’aide des artisanes. Ensemble, elles recherchent de nouvelles pratiques pour travailler le fil de soie. Elle imagine des mondes poétiques et oniriques où elle peut expérimenter et créer des ponts entre ses trois passions : l’espace et le volume, hérités de ses études d’architecture ; le fil de soie, issu de son engagement dans la broderie ; et l’environnement, né de ses interrogations personnelles autour du développement durable et de l’avenir de la planète. Elle aime ainsi transformer la matière, l’exalter et lui donner du sens.
 
Ses œuvres font partie de nombreuses collections, notamment celle du Victoria and Albert Museum (Royaume-Uni), du Musée d’art contemporain Africain Al Maaden (Maroc), du Galila’s POC Museum (Belgique), de la Fondation H (France & Madagascar).
 
Ghizlane Sahli vit et travaille à Marrakech, au Maroc.