Affirmation d’un long parcours riche de créativité féconde, l’exposition L’œuvre en mouvement déploie, à la suite des précédentes, un corpus fondamental de figures, de symboles et d’atmosphères ainsi qu’une recherche formelle et stylistique qui allie une unité profonde à une diversité sans cesse renouvelée, comme l’écrit Mohamed Jibril.
Une monographie intitulée L’œuvre en mouvement, dédiée au travail de Mohamed Abouelouakar, est éditée par la galerie d’art L’Atelier 21 à l’occasion de cette exposition. Cet ouvrage, s’articule autour d’une œuvre majeure du peintre, La Grande Odalisque. On y retrouve toutes les composantes qui font de lui un artiste à part dans la confrérie des peintres au Maroc. L’un de ceux qui n’entretiennent pas de filiation avec la génération des pionniers, mais qui auront assurément une influence considérable sur les générations à venir, même si l’irréductibilité et le caractère sauvage de Mohamed Abouelouakar ne sont pas à proprement parler propices pour faire des disciples. Cette originalité, ce langage singulier, unique dans l’histoire des arts plastiques au Maroc, on peut le saisir en parlant par saillies de La Grande Odalisque.